L’Ostéopathie est la médecine complémentaire et alternative qui a le plus de succès en France. Elle prend chaque année de plus en plus d’ampleur.

Plus d’un Français sur deux auraient déjà consulté un Ostéopathe, d’après un sondage d’Opinion Way.

Pourtant, malgré cette popularité et les retours positifs des patients, les bienfaits de l’Ostéopathie ne cessent d’être remis en question par les médias, qui soutiennent que l’Ostéopathie ne serait basée sur aucun fondement scientifique.

« Les bienfaits santé de l’Ostéopathie seraient un gigantesque mensonge »

Ce genre d’affirmation fait douter toutes les personnes qui pourraient bénéficier d’une séance d’Ostéopathie, et qui dans le doute, ne prendront pas rendez-vous.

Pourtant, même si la Science n’explique pas tout, et qu’elle se limite à ce qu’elle est capable de mesurer, elle a déjà établi un ensemble de preuves concernant les bienfaits de l’Ostéopathie.

Des preuves qu’il m’a semblé utile de rappeler, pour rassurer les patients qui en auraient besoin.

La Science de l’Ostéopathie

science ostéo

Voici 53 études scientifiques prouvant les bienfaits de l’Ostéopathie dans 6 champs d’application : mal de dos, sport et mobilité articulaire, tête et troubles neurologiques, maladies du coeur et des vaisseaux sanguins, maladies pulmonaires, maladies gastro-intertinales.

Cette liste n’est pas exhaustive, et pourra être approfondie. Soyez libre de laisser des références qui en valent la peine en commentaire sous cet article.

Mal de dos

Ostéopathie et mal de dos

Boesler D et al (JAOA, 1993) a démontré que l’Ostéopathie améliore les maux de dos et les douleurs liées aux menstruations.

Andersson GB et al (NEJM, 1999) a effectué une étude randomisée, avec essai contrôlé, montrant que les techniques Ostéopathiques avaient autant d’efficacité que le traitement médicamenteux concernant les douleurs dorsales basses.

Burton AK et al (Eur Spine J, 1999) a démontré que l’Ostéopathie était aussi efficace sur la douleur due aux hernies discales que l’injection de produits chimiques censés dissoudre la hernie.

William NH et al (Fam Pract, 2003) a démontré que l’Ostéopathie améliorait les douleurs aiguës liées à la colonne vertébrale sur le long terme.

McReynolds TM & Sheridan BJ (JAOA, 2005) a prouvé que l’Ostéopathie était plus efficace que l’injection intra-musculaire de Ketorolac pour diminuer l’intensité des douleurs aiguës au niveau du cou.

Arienti C et al (Spinal Cord, 2011) a montré que les médicaments plus l’Ostéopathie donnaient de meilleur résultats que les médicaments seuls concernant les douleurs de dos dans les cas d’atteintes de la moelle épinière.

Parker J et al (JAOA, 2012) a comparé les effets de l’Ostéopathie sur des patients bien hydratés ou moins bien hydratés ayant tous mal au dos, et a démontré que les effets de l’Ostéopathie étaient supérieurs lorsque les patients étaient bien hydratés.

Vismara L et al (Man Ther, 2012) a montré que l’Ostéopathie combinée à certains exercices améliorait les douleurs de dos chez les patients obèses.

Vieira-Pellenz F et al (Arch Phys Med Rehabil, 2014) a effectué un essai randomisé et contrôlé, en double aveugle, prouvant que l’Ostéopathie améliore la douleur chez les patients atteint de dégénérescence des disques inter-vertébraux.

Hensel KL et al (Am J Obstet Gynecol, 2014) a effectué un essai contrôlé et randomisé qui démontre l’efficacité de l’Ostéopathie pour diminuer les douleurs de la femme enceinte pendant le troisième trimestre de la grossesse.

Sport et mobilité articulaire

Ostéopathie et mobilité articulaire

Jarski RW et al (Altern Ther Health Med, 2000) a démontré que l’Ostéopathie améliore la marche après une opération du genou ou de la hanche.

Knebl JA et al (JAOA, 2002) a démontré grâce à un essai randomisé et contrôlé que l’Ostéopathie améliorait la fonction de l’épaule chez les personnes âgées.

Eisenhart AW et al (JAOA, 2003) a montré que l’Ostéopathie est efficace en urgence sur les blessures aiguës de la cheville.

Howell JN et al (JAOA, 2006) a prouvé que l’Ostéopathie est efficace contre les tendinites du tendon d’Achille.

Wynne MM et al (JAOA, 2006) a montré que l’Ostéopathie est efficace contre les fasciites plantaires.

Alburquerque-Sendín F et al (Man Ther, 2009) a montré que l’Ostéopathie améliore la stabilité debout.

Hidalgo-Lozano A et al (J Bodyw Mov Ther, 2011) a montré l’efficacité des points trigger pour le traitement des douleurs d’épaule.

Moore SD et al (J Orthop Sports Phys Ther, 2011) a démontré que l’Ostéopathie améliore la souplesse des épaules chez les joueurs de baseball.

Brumm LF et al (JAOA, 2013) a fait une étude de cohorte et a démontré que les athlètes recevant des soins Ostéopathiques avaient moins de fractures de fatigue que les autres.

Barnes PL et al (J Bodyw Mov Ther, 2013) a utilisé des mesures objectives pour mettre en évidence les changements de la fonction musculaire du cou après un traitement en Ostéopathie.

Tête et troubles neurologiques

Ostéopathie et maladie neurologique

Mills MV et al (Arch Pediatr Adolesc Med, 2003) ont réalisé une étude randomisée, montrant que l’Ostéopathie diminuait la fréquence et la gravité des otites chez l’enfant.

Goldstein FJ et al (JAOA, 2005) ont fait une étude randomisée, montrant que grâce à l’Ostéopathie, moins de médicaments anti-douleurs étaient utilisés après les chirurgies d’ablation de l’utérus (hystérectomie).

Hayden C & Mullinger B (Complement Ther Clin Pract, 2006) ont démontré grâce à une recherche contrôlée que l’Ostéopathie améliorait les coliques chez l’enfant.

Anderson RE & Seniscal C (Headache, 2006) ont montré qu’un traitement d’Ostéopathie avec de la relaxation était plus efficace pour soigner les migraines que des séances de relaxation seules.

Monaco A et al (Eur J Paediatr Dent, 2008) a montré que l’Ostéopathie induit un changement sur le fonctionnement de la mâchoire.

Duncan B et al (JAOA, 2008) ont fait un essai randomisé contrôlé démontrant que l’Ostéopathie est efficace pour améliorer l’état des enfants atteints de paralysie cérébrale.

Sandhouse ME et al (JAOA, 2010) ont montré par une étude randomisée contrôlé que l’Ostéopathie a des effets positifs sur la vue.

Kalamir A, et al (JAOA, 2012) ont réalisé une étude randomisée contrôlée révélant que l’Ostéopathie traite efficacement les problèmes de l’articulation tamporo-mandibulaire (mâchoire).

Cramer D et al (JAOA, 2010) ont démontré que l’utilisation de l’Ostéopathie pouvait être faite sans risque sur les patients atteints de traumatismes crâniens.

Shi X et al (JAOA, 2011) ont démontré que les techniques crâniennes en Ostéopathie agissent sur le niveau d’oxygénation des tissus cérébraux.

Ajimsha MS (J Bodyw Mov Ther, 2011) ont montré que l’Ostéopathie pouvait guérir les céphalées de tension.

Voigt K et al (J Altern Complement Med, 2011) ont montré que l’Ostéopathie peut guérir les migraines.

Maladies du cœur et des vaisseaux sanguins

ostéopathie coeur vaisseaux sanguins

Spiegel AJ et al (Heart Dis, 2003) ont démontré que l’Ostéopathie peut aider à traiter l’hypertension artérielle.

O-Yurvati AH et al (JAOA, 2005) ont démontré que l’Ostéopathie améliore la fonction cardiaque et la perfusion du sang après la chirurgie de type bypass.

Cerritelli F et al (J Bodyw Mov Ther, 2011) ont montré que l’Ostéopathie améliore l’hypertension et prévient l’épaississement des vaisseaux sanguins.

Giles PD et al (J Altern Complement Med, 2013) ont utilisé l’Ostéopathie pour corriger les troubles du rythme cardiaque.

Hensel KL et al (Complement Ther Med, 2013) ont montré que l’Ostéopathie permet d’améliorer le retour veineux pendant la grossesse.

stevan W (JAOA, 2014) ont démontré que l’ostéopathie réduit les marqueurs de l’inflammation chez les patients âgés.

Wieting JM et al (JAOA, 2013) ont effectué une étude contrôlée randomisée et ont démontré l’amélioration de la fonction cardiaque grâce à l’Ostéopathie juste après une chirurgie des artères coronaires par bypass.

Maladies pulmonaires

ostéopathie et maladies pulmonaires

Sleszynski SL & Kelso AF (JAOA, 1993) ont montré que l’Ostéopathie est autant ou plus efficace que la spirométrie incitative (des exercices de respiration profonde) pour améliorer la fonction des poumons après une chirurgie.

Noll DR et al (JAOA, 1999; JAOA, 2000; Altern Ther Health Med, 2004; JAOA 2008 and Osteopath Med Prim Care, 2010) ont prouvé à travers des séries d’études que l’Ostéopathie aide à traiter la pneumonie. L’Ostéopathie permet une diminution de l’utilisation des antibiotiques, du temps resté à l’hospital, des problèmes respiratoires, et du taux de mortalité.

Bockenhauer SE et al (JAOA, 2002) ont montré une amélioration de la respiration chez les patients athmatiques chroniques ayant reçu un traitement ostéopathique.

Guiney PA et al (JAOA, 2005) ont fait un essai randomisé contrôlé qui a démontré que l’Ostéopathie améliore la respiration chez les enfants asthmatiques.

Henderson AT et al (JAOA, 2010) ont montré que le traitement des côtes grâce à l’Ostéopathie a altéré l’intensité du signal nerveux entrant vers les poumons.

Saggio G et al (JAOA, 2011) ont utilisé l’Ostéopathie pour augmenter les niveaux d’IgA, ce qui peut potentiellement aider à prévenir les infections pulmonaires.

Zanotti E et al (Complement Ther Med, 2012) ont utilisé l’Ostéopathie et un programme de réhabilitation pulmonaire pour améliorer la capacité à faire de l’exercice et la fonction pulmonaire chez des patients atteints de BPCO.

Maladies gastro-intestinales

ostéopathie et troubles digestifs

Jackson KM et al (JAOA, 1998) ont utilisé des techniques sur la rate et le système lymphatique pour montrer que les vaccins contre l’hépatite fonctionnaient mieux avec l’Ostéopathie.

Radjieski JM et al (JAOA, 1998) ont montré que l’Ostéopathie permettait de réduire le temps que les malades atteints de pancréatite devaient rester à l’hôpital.

McSweeney TP et al (J Bodyw Mov Ther, 2012) ont démontré que les manipulations Ostéopathiques sur le colon diminuent les douleurs de dos.

Baltazar GA et al (JAOA 2013) ont montré que les patients opérés du système digestif ayant été traités en Ostéopathie restent moins de temps à l’hôpital et retrouvent des mouvements intestinaux plus rapidement.

da Silva RC et al (Dis Esophagus, 2013) ont démontré que l’Ostéopathie améliore la fonction du sphincter inférieur de l’œsophage chez les patients atteints de reflux gastro-œsophagien.

Attali TV et al (J Dig Dis, 2013) en utilisant l’Ostéopathie, ont amélioré sur le court terme et le long terme, la distension abdominale, la douleur et la sensibilité rectale chez les patients atteint du syndrome du colon irritable.

Ces études et beaucoup d’autres confirment les bienfaits de l’Ostéopathie.

Les médecins et les autres professionnels de santé qui conseillent à leurs patients de consulter un Ostéopathe leur apportent une aide supplémentaire.

Faite connaître la Science soutenant l’Ostéopathie en partageant cet article sur les réseaux sociaux ou en faisant un lien depuis votre site Web :

12 réflexions sur « Les bienfaits santé de l’Ostéopathie seraient un gigantesque mensonge »

  1. Bonjour, je suis ostéo et je vous remercie pour ces références.
    Ce serait bien de faire connaître ça au docteur R.Parot chir.pédiatrique qui je ne sais pour qu’elle raison, en veut tellement aux ostéos avec son site internet stop-ostéo et son association de victimes. (nous aussi on devrait fair une assoc’ de victimes des loupés de la chir…on rigolerait bien tiens…)
    Je ne comprends pas comment ce type peut-être borné à ce point alors qu’aujourd’hui tous les généralistes de ma micro-région nous orientent des patients, et viennent consulter pour eux ou envoient leur famille.
    Encore merci.

  2. Il faudrait déjà qu’il sache la définition de l’ostéopathie !!!!
    Et puis les ostéos ne sont pas forcément médecins, donc ….

  3. Bonjour Geoffrey Mille, Je suis moi-aussi ostéo et vous remercie pour cet excellent travail super bien détaillé!!!!

  4. Bonjour,

    quel niveau universitaire avez-vous pour pouvoir préjuger du bienfondé de ces études? J’entends pas là, pas du tout une critique, juste pour savoir si vous avez été formé à lire plus que le résumé des études qui vont dans le sens de ce que vous voudriez prouver?

  5. Notez tout d’abord un argument de popularité au début de l’article.
    Ensuite la méprise sur la valeur des témoignages (les retours de patients) – avez-vous lu Hume ? https://fr.wikipedia.org/wiki/David_Hume#Les_miracles
    De plus la théorie ostéopathique n’est pas cohérente avec notre vision actuelle de la physiologie du corps (ce qui correspond aux « fondements scientifiques » cités), ce qui présente le besoin de preuves SOLIDES pour devoir l’accepter. Ou, pour citer Laplace, « Le poids des preuves doit être proportionné à l’étrangeté des faits ».

    S’en suit ensuite un mille-feuille argumentatif avec uniquement des études positives …
    Vous êtes au courant que la science ne marche pas comme ça hein ? Simplement piocher dans la littérature des études qui vont dans votre sens ne prouve que votre tendance au biais de confirmation.

    Les méta-analyses (qui regardent l’ensemble de la littérature) sont beaucoup moins gentilles que ça …

    http://link.springer.com/article/10.1007%2Fs10067-010-1600-6
    http://www.biomedcentral.com/1471-2474/14/129
    http://pediatrics.aappublications.org/content/132/1/140

  6. C’est le problème du cherry picking et de celui qui fait la sélection d’articles qu’il présente, ce n’est pas la réalité, notamment à cause de l’effet tiroir (effet qui consiste à ne pas présenter les essais cliniques avec les résultats opposé du sujet). Tout comme le Dr Parot choisi ses sources, ici aussi elles sont orientées. Même si ce travail part d’un bon sentiment, il est biaisé , un médecin mal intentionné pourrait faire la même analyse avec référencement d’études cliniques qui trouvent des résultats opposés et on en conclurait l’inverse. Le mieux est serait de référencer uniquement les revues de littérature et les méta analyses (plus haut niveau de preuve) qui ont déjà fait le travail en retirant les biais de sélection. Par exemple la méta analyse de Frank, Frank et Fryer en 2014 a déjà fait cette sélection sur les Non specific Low Back Pain.

  7. Bonjour Geoffrey.
    Je suis interpellé par les arguments que tu avance sous le couvert de publications quand bien même je sois partisan de l osteopathie.
    J avoue ne pas les avoir toutes lues. Mais pour chacune de celle que j ai parcourue, tantôt je ne comprends pas la même chose que toi, tantôt les chiffres sont aussi faibles statistiquement en population pour pouvoir parler de preuve.
    Je ne sais pas ce que tu en penses de ces sources, mais je les trouve être de bonnes pistes d argumentation mais pas des preuves.
    À ce jeu là tous les mémoires modernes ostéopathiques sont aussi des preuves. Pourquoi ne pas les avoir repris ?
    Je ne sais si tu modereras mon commentaire, car plutôt critique.
    Mais je te souhaite une bonne journée dans le sud 😉
    Cordialement

  8. Il ne me semblait pas que l’article s’intitulait « Revue systématique de la littérature concernant l’efficacité de l’ostéopathie ». Si l’un de ceux qui prennent plaisir à critiquer cet article ont envie de passer 3 ans à compulser tous les articles disponibles sur le sujet et à en rédiger un article de niveau universitaire international, qu’ils n’hésitent pas.

  9. En même temps, il n’existe pas à l’heure actuelle, de techniques expérimentales qui peut montrer l’effet des actions ostéopathiques sur le corps, comme on pourrait le faire en chimie en montrant l’action d’un principe actif d’un médicament sur tel ou tel récepteur…
    Doit-on pour autant abandonner une pratique qui soulage et soigne des milliers de gens sous pretexte qu’à l’heure actuel nous avons des difficultés les démontrer et qu’elle se basent encore sur des théories biomécanique, du ressenti…etc

    Quand, en médecine, quelque chose ne se passe comme prévu sans qu’on puisse l’explliquer, on parle alors « d’aléas thérapeutique » terme qui arrange tout le monde et au chiotte la sacro sainte « l’evidence based medecine » dans ces cas là.
    Il n’y a qu’a voir l’efficacité des AINS au quotidien sur des lumbagos qui sont bien loinde ce que montre les études (indépendantes?), je vous laisse le soin aussi de juger certains médicament (Le tanganil, on en parle? vous avez déjà vu des vertiges soulagées par ce médicament et prescrit à chaque fois? moi jamais) il existe 2 études, une par le labo qui a sorti la molécule, et une autre le contredisant et depuis plusieurs dizaines d’années, et on prescrit encore…
    Mais pour l’ostéopathie, on nous demande une rigueur scientifique impossible à mettre en place ne serait ce que par la nature même de la pratique (il faudrait quoi? une sorte d’IRM géant qui montre une action dynamique sur les tissus au moment de l’acte?). Enfin voilà, pour l’instant qu’on nous laisse bosser sur la base du « primum non nocere » et si les patients sont contents c’est le principal, après s’il ne le sont pas on les oblige pas, comme chez le médecin.

    1. En quoi critiquer l’ostéopathie donne du crédit à certains médicaments ? Justement, la critique n’est pas exclusive à l’ostéopathie (ou aux médecines alternatives) mais s’attaque aussi à certains médicaments. Même si les études cliniques de mauvaise qualité sont légion en médecine alternative, ça ne veut pas dire qu’elles n’existent pas en médecine 😉

      La grande question que je me pose, c’est s’il n’existe aucune méthode pour montrer les effets des actions ostéopathiques sur le corps, comment savez-vous que cette pratique « soulage et soigne des milliers de gens » ? Quels arguments avez-vous pour dire qu’il est plus probable que l’ostéopathie a un effet plutôt que vous vous trompiez ?

      1. il n’existe à ce jour qu’une seule série d’études validées portée par l’ULB étudiant par radiographie l’impact d’une manipulation haute vélocité, basse amplitude en composante multiple sur les mobilités pré et post manipulation.

        La critique, dans un sens légitime, adressée à l’ostéopathie quant à son incapacité de prouver les principes biomécaniques sur lesquels elle se basent par des recherches de qualité EBM est à pondérer sur deux points:

        -l’EBM à par sa structure une grande difficulté à apporter une solution à l’absence de placebo et de possibilité de double aveugle dans les thérapies non médicamenteuses. Les résultats se font donc sur base de questionnaires validés dont la sensibilité et la spécificité sont extrêmement variables.

        -l’ostéopathie porte en elle comme beaucoup de thérapie alternative, une part d’obscurantisme presque religieux qui selon moi sont à exclure au plus vite de toutes consultations d’ostéopathie dite « cliniques » (ou médicale). En dehors d’études sur les risques d’accident vertébrobasilaires post manipulation type « Maigne » (les plus dangereuses…), il n’existe à ce jour aucune preuve évidente (encore moins EBM) de la dangerosité de l’approche ostéopathique. Les chiffres sur les accidents en ostéopathie sont encore à ce jour bien inférieurs à ceux d’autres approches « cliniques » dont les risques sont pourtant limités par des examens préliminaires.

        Au sujet des méta-analyses, la pauvreté des études et leur faible qualité (qui s’en rapproche fortement) ne permettent à ce jour que de donner des indications de fiabilité faible à modérée. Tout au plus peut-on supposer une action au moins équivalente dans l’approche du rachis en situation aigue et à court/moyen terme (ce qui est notre principal motif de consultation…).

        A ce jour en tant que praticien, je cherche dans la littérature des guidelines en fonction des motifs de consultations, des retours cliniques (donc radiographique) sur l’effet à court et moyen terme. Ceci demande un financement pratiquement impossible à obtenir à ce jour.

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